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Le Collectif des Mille : l'Economie sociale, ses joies, ses peines

27 octobre 2013

LES PILLARDS ET LES ORDURES ORDINAIRES

Pour les nouveaux lecteurs : texte initial

 

Le 26 septembre 2013, le Tribunal Correctionnel de Lyon a condamné l’ensemble des Organisations Syndicales existantes au sein du CER SNCF de Lyon pour avoir ponctionné illégalement pendant des années les deux tiers (au moins soit 300 000 euros par an) du budget de fonctionnement du Comité d’Etablissement.

Vous pourrez prendre connaissance des attendus de ce jugement en suivant ce lien.

D’une manière générale, les Organisations Syndicales qui ont été condamnées le plus lourdement sont celles qui sont revenues sur leurs déclarations initiales devant la PJ, qui reconnaissaient alors le caractère illégal des ponctions effectuées sur le budget de fonctionnement depuis 1995…

Un pillage organisé des finances du Comité

L’accord de 1995, initié par la CGT, organisait de manière quasi-mafieuse le pillage systématique du budget de fonctionnement comme le souligne les attendus du jugement (page 27). Ceux-ci n'épargnent pas les complices de la CGT : « le Tribunal relève encore la responsabilité particulière de la CGT, dont il est clair qu’elle a mis en place le système, et pour une bonne part l’a imposé aux autres organisations, étant dit que, s’en serait-il trouvé une de vertueuse, rien de délictueux n’eut été possible »

Les offusqués

La CGT et SUD Rail ont formé appel de cette décision de première instance en se retranchant derrière les arguments habituels : « on attaque ceux qui luttent » ou encore « la tâche des élus est tellement immense qu’ils doivent être formés et le budget doit servir à çà » justifiant ainsi fausses factures et tout le reste (sans jeu de mots, il est parti !). Mais, à aucun moment, ils ne remettent en cause ces pratiques et ce qu’elles peuvent avoir de choquant pour le syndiqué de base ou le pékin moyen !

Un exemple parmi d’autres…

Un seul exemple parmi d’autres : comment peuvent-ils trouver normal l’achat, avec le budget de fonctionnement du CE, de 167 bouteilles de pastis et de 90 bouteilles de whisky par la CGT pour la seule année 2004 ?

 

Malheureusement, ce jugement, pour exemplaire qu’il soit, n’évoque pas les pratiques de ces tristes sires pour protéger leurs agissements délictueux :

  • La diminution de près de plus de 20% des emplois salariés du Comité pendant cette période pour tenter de résorber le déficit généré par leur « gestion » du Comité en général, et du budget de fonctionnement en particulier. Ces employeurs de l’économie sociale (toujours prêts à donner des leçons) ont agi comme n’importe quel patron qui fait payer aux lampistes ses incompétences et son immoralité !
  • La mise en œuvre de pratiques de harcèlement pour tenter de faire taire et éliminer les salariés qui ont dénoncé de telles pratiques et permis, par leur courage, de faire éclater cette triste affaire. 

Retour sur les "patrons voyous"

Nous reviendrons prochainement sur les agissements de ces syndicalistes « patrons voyous » : ceux qui organisent de telles pratiques et ceux, ordures ordinaires, qui les perpétuent par lâcheté et souci d’unité syndicale.

Dans tous les cas, comme le souligne le Tribunal de Lyon : « ces faits dont se sont rendus coupables les organisations syndicales sont de nature à laisser penser au public qu’elles se servent au lieu de servir les travailleurs, qu’elles songent d’abord à leur propre existence au lieu de privilégier la réflexion et l’action, dans un cadre licite… au service des travailleurs de la SNCF ».

C’est tellement vrai !

A bientôt !

 

 

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17 février 2013

DE L’UNITE A L’UNANIMITE

Pour les nouveaux lecteurs : texte initial

 

Depuis quelques temps, la mode est à l’unité syndicale pour les syndicats à la SNCF. Cette stratégie, impulsée par la CGT, arrange bien les autres organisations syndicales représentatives (UNSA, SUD et CFDT) qui soit par faiblesse organique, soit par pusillanimité, se rangent sagement derrière la bannière de l’unité.

Pas de cavalier seul

Mais pourquoi la CGT, force la plus organisée et qui pourrait faire cavalier seul (comme souvent par le passé !) impulse-t-elle cette unité, bien souvent de façade ? Officiellement, c’est parce que « la situation critique de la SNCF et les attaques contre le statut des cheminots » (air connu !) l’exigent !

Par la barbichette

Dans la réalité, en tenant ainsi les autres OS par la barbichette, la CGT impose, en contrepartie, le silence sur des dossiers sensibles que ce soit les détournements de fonds au CCE ou la gestion de dossiers de harcèlement, etc. Cette stratégie lui permet de ne pas avoir à donner des explications ou des justifications qui pourraient, sait-on jamais, être gênantes par rapport à ses pratiques et à sa gestion tout en lui permettant de diluer ses responsabilités.

Rendez-vous les 26, 27 et 28 juin 2013...

Cette unité se transforme parfois en unanimité lorsqu’il s’agit du CER de Lyon. Grâce à l’action et l’obstination de salariés courageux qui ont payé (et paient encore aujourd’hui) un lourd tribut,  des malversations importantes et récurrentes ont été mises au jour avec la mise en examen et le renvoi en correctionnelle de la totalité des organisations syndicales représentées au CER de Lyon au moment des faits.

Un accord, mis en œuvre à l’initiative de la CGT depuis le milieu des années 1990 permettait aux organisations syndicales de détourner, chaque année, une grosse partie de la dotation de fonctionnement, au préjudice des salariés du CER (les effectifs ont fondu ces dernières années) mais aussi des cheminots de la région de Lyon. Chacun recevait, en fonction de ses résultats électoraux une quote-part, la CGT se taillant, bien évidemment, la part du… lion !

... au Tribunal Correctionnel de Lyon

C’est ainsi que du 26 au 28 juin 2013, les organisations CGT, UNSA, SUD Rail, CFTC, CFDT, FO, FGAAC et CGC devront répondre des accusations :

  • De recel de dotation de fonctionnement du CER de Lyon qu’ils savaient provenir d’un abus de confiance
  • D’avoir altéré frauduleusement la vérité en falsifiant le montant et les justifications des frais de formation et des frais de fonctionnement des membres du CER de Lyon
  • D’avoir fait usage de ces faux 

Même s’il faut se féliciter de voir, enfin, aboutir cette procédure, il faut regretter que seules les organisations, et non les personnes, aient à répondre devant la Justice, 

Les cheminots floués...

Le CER de Lyon, victime du préjudice, ne s’est pas constitué partie civile (ce sont les organisations et les élus auteurs des faits fautifs qui auraient du se prononcer par un vote sur le sujet en réunion plénière) et il faut regretter que la SNCF, qui préside le CER n’ait pas abordé ce point et proposé un vote des élus ce qui aurait permis de préserver les intérêts des cheminots mais aussi des salariés du Comité.  

...Les salariés chassés...

Depuis la mise au jour des pratiques qui seront jugées en juin 2013, le CER de Lyon a accentué sa chasse aux salariés qui avaient permis de mettre au jour ces pratiques. Sans préjuger des procédures pour harcèlement moral en attente de décision, il convient de dénoncer, une nouvelle fois, des pratiques écoeurantes de la part d’employeurs/syndicalistes.

... et harcelés !

C’est ainsi qu’à partir de 2007, la direction CGT du CER a demandé à la SNCF, la réintégration de deux cheminots détachés au CER depuis 1986, après que leurs postes aient été supprimés et leur mise à l’écart du collectif de travail entériné dans le cadre du harcèlement qu’ils subissaient.

Faut être gonflé !

Pire, en 2011, le CER de Lyon a entamé une procédure contre la SNCF pour se faire « rembourser » les salaires de ces salariés, normalement déduits de la dotation de fonctionnement perçue par le CER.

Ne reculant devant rien, le CER de Lyon, à l’appui de sa demande :

  • Demande le remboursement de salaires de ces agents depuis 2007 alors qu’ils étaient toujours détachés et que la SNCF (depuis 1986 !) prélevait leurs salaires sur la dotation de fonctionnement du CER   
  • Reproche à la SNCF de ne pas lui avoir garanti une « mise à disposition paisible de ses agents » dans la mesure où elle a refusé de sanctionner ces agents, lorsque le CER a cherché à monter un dossier contre eux lorsqu’ils ont dénoncé les malversations  

Chapeau les employeurs/syndicalistes !

Ils reprochent ainsi à la SNCF le montant des salaires des cheminots tout en reprochant à celle-ci de ne pas être assez sévère ! Sans dout est-ce là, le nouvel axe revendicatif des organisations syndicales cheminotes ?

Nous, dégoûtés...

Quant au pseudo préjudice que constitueraient les salaires de ces cheminots détachés depuis 1986, il est à mettre en rapport avec les centaines de milliers d’euros annuels que ces mêmes employeurs faisaient disparaître au profit de leurs organisations syndicales. Une fois encore, l’adage de la paille et de la poutre entre en vigueur…

... Eux déboutés

Le TGI de Paris a débouté le CER de Lyon de l’ensemble de ses demandes en faisant apparaître la mise à l’écart des salariés concernés et la mauvaise foi du CER…

Nullité sur toute la ligne !

Cela n’a pas empêché le CER de faire appel de ce jugement, sans toutefois, semble-t-il, informer ni consulter les élus lors d’une réunion plénière, contrairement à l’obligation faite aux comités d’établissement pour ester en Justice…

Que Justice commence à être rendue

Souhaitons que l’audience de juin 2013 devant le Tribunal correctionnel de Lyon soit le début de la fin de l’impunité pour les auteurs de telles pratiques. Sans anticiper sur cette audience, nous pouvons déjà envisager l’axe de défense des principaux mis en cause : l’unanimité syndicale !

Retour vers le futur

Peut-on rêver qu’une des OS mises en cause dénonce les instigateurs des détournements ? Pas sur du tout puisque dans ce cas, l’unité syndicale volerait en éclat…  et retour au début de l’article ! 

 

 

 

 

 

24 janvier 2013

LA PESTE SOIT DES APPAREILS ET DES APPARATCHIKS !

                                                                                                                              Pour les nouveaux lecteurs : texte initial

 

Bonne année 2013, militante et « résistante » !

Silencieux depuis près d’un an et accaparés quotidiennement par d’autres combats personnels, nous reprenons l’activité du blog Milleuros qui dénonce des « militants » voyous, systématiquement soutenus par l’Appareil de leur organisation. Lorsque les mises en cause se font trop pressantes, la "mise à l’abri" de ces « camarades » devient une priorité pour l’Appareil.

Dissimulation

Cela pour « couvrir » des pratiques douteuses, normalement étrangères au militantisme syndical, comme des pratiques financières opaques ou  des actes de harcèlement délibérés pour éliminer des salariés/syndiqués qui dérangent et posent trop de questions…

En colère

Les exemples ne manquent pas de ces « mises à l’abri » de syndicalistes voyous. Dernièrement, l’une d’entre elle nous a particulièrement mis en colère.

L’ancien secrétaire du syndicat UFCM/CGT de Paris XII, mis en cause dans le harcèlement pratiqué contre des salariés du CE SNCF Clientèles (dont il était également premier secrétaire adjoint et donc l’employeur) abandonna ses fonctions dès qu’il fut nommément mis en cause. Pour cela, avec l’aval de celle-ci, il « monta à la Fédé », armure efficace pour protéger, en l’occurrence, des comportements de « patrons voyous ».

Utilisation des compétences ?

Spécialiste des souffrances au travail (pas la sienne, celle des salariés harcelés « grâce » à lui), sa Fédération pousse le cynisme à le charger des problématiques de souffrance au travail. A ce titre, il négocie un éventuel accord « qualité de vie au travail » avec la direction de la SNCF, censé prévenir la souffrance au travail et le harcèlement professionnel… pour les cheminots.

Cynisme absolu qui pourrait faire sourire si les conséquences de ses agissements initiaux n’avaient pas contribués à détruire définitivement la vie professionnelle, la vie personnelle et aussi la santé des deux salariés victimes de ce harcèlement honteux.  

Très impliqué

C’est ce triste sire qui a organisé, dès 2006,  l’intervention du cabinet d’audit qui a permis l’intensification du harcèlement. Il a reconnu ensuite officiellement connaître de longue date l’intervenante de ce cabinet qui avait pris position pour la procédure de licenciement lors de la restitution publique de l’audit, annonce des nombreuses tentatives de licenciement qui allaient suivre.

Le couronnement d’une carrière

Cerise sur le gâteau, en récompense de ces brillants états de se(r)vice,  ce « militant » exemplaire a été désigné par sa Fédération pour être le candidat « cadre » lors de l’élection au Conseil d’Administration de la SNCF le 5 février 2013.

Sans doute l’Appareil espère-t-il ainsi prouver son innocence : comment un « camarade » qui a toute la confiance de son organisation et qui la représente dans une élection nationale en menant campagne sur le thème de la prévention de la souffrance au travail pourrait-il être capable d’actes de harcèlement ?

Remember les détournements au CCE

Un autre exemple de ces mises à l’abri remonte à 2008 lorsque, en quelques jours, un responsable de la Fédération CGT des Cheminots, chargé du secteur CE/CCE (c'est-à-dire grand argentier de la Fédération !) fut « déplacé » en province en urgence par la Fédération lorsque fut révélée une possible implication dans les détournements de fonds au CCE de la SNCF.

Il est de notoriété publique que tout Appareil pense d’abord à sa propre survie et à celle de ses membres. Ces pratiques montrent à quel point le syndicalisme est affaibli dans notre pays ! Qu’y-a-t-il à cacher en agissant ainsi ? Nous verrons bientôt d’autres exemples qui démontrent que tous les moyens sont bons pour empêcher que la Vérité éclate.Pour cela, certains n’hésitent pas à compromettre durablement l’organisation qu’ils sont censés défendre. Tout cela au détriment et au préjudice de la majorité des adhérents sincères qui ne peuvent imaginer que de telles pratiques existent…

La peste soit des Appareils et des Apparatchiks !

 

 

8 janvier 2012

CRE RATP, CE/CCE SNCF MEME COMBAT ?


Pour les nouveaux lecteurs : texte initial

 

Le rapport de la Cour des Comptes sur le CRE RATP a fait grand bruit.

SNCF NON, RATP OUI !

L’intervention de la Cour des Compte s’est déroulée à partir de l’automne 2010 en lieu et place du contrôle prévu, initialement, dans les CE et au CCE de la SNCF.

VIVE MARIANNE, HI !

Le contrôle, qui avait commencé au CCE SNCF, aurait été stoppé fin 2010, sur intervention du Ministère des Transports  avec, approximativement,  l’argument suivant : « le dossier des CE et du CCE de la SNCF est très important et vu l’ampleur du contrôle à effectuer mieux vaut « commencer » par le « petit » CRE RATP pour revenir ensuite à la SNCF »

Si on connaît le résultat à la RATP, la Cour des Comptes ne reviendra pas au CCE SNCF, puisque, nous l’avons appris dernièrement l’intervention prévue a été purement et simplement annulée.

DES QUESTIONS SANS REPONSES

Si tous ces faits sont avérés, ils soulèvent de nombreuses questions :

  • Pour quelles raisons, le Ministère des Transports est-il intervenu pour différer le contrôle ?
  • Pourquoi le contrôle différé au départ n’a-t-il pas été « reprogrammé » ensuite ? 
  • L’intervention initiale du Ministère a-t-elle été précédée d’une « négociation » entre la CGT, qui dirige le CCE, et le Ministère pour différer le contrôle ?
  • Si une « négociation » CGT/Ministère était confirmée, la CGT a-t-elle « sacrifié » le CRE RATP pour tenter de sauver le CCE SNCF ?

GAMBIT ?

Si la réponse à cette dernière question était positive on peut se demander ce qu’auraient bien pu découvrir les auditeurs de la Cour des Comptes lorsque l’on voit ce qu’ils ont trouvé au sein du « petit » CRE RATP…

Mais bien sûr, il ne s’agit là que d’hypothèses…

Et vous, qu’en pensez-vous ?

20 décembre 2011

LA CABANE (BIENTÔT) SUR LE CHIEN ?

Pour les nouveaux lecteurs : texte initial

 

L’emballement médiatique consécutif au rapport parlementaire « enterré » sur le financement des syndicats et la parution du rapport de la Cour Des Comptes sur la gestion du CRE RATP s’est un peu calmé.

Le bal des faux-culs

Nous avons eu droit à un « bal des faux-culs » du plus bel effet de la part des dirigeants des principales confédérations syndicales. Ils demandent tous maintenant la publication du rapport parlementaire… puisqu’ils savent que c’est parfaitement impossible avant… 2041 ce qui laisse le temps de se retourner (peut-être, après tout, certains seront-ils toujours en place…).

20 ans après ?

Pour la RATP, il faut « laisser la justice faire son travail » ce qui (si l’on se réfère au CCAS d’EDF) prendra, au minimum, plusieurs années, à l’instar de ce qui s’est passé pour les politiques en matière de financement des partis (voir les emplois fictifs de la ville de Paris !)

Nous avons trouvé sur le site de la CGT, une « réponse » à ces deux événements dans lesquels la CGT semble être particulièrement impliquée… Il s’agit d’un article intitulé : « quand on veut tuer son chien… »

Le contenu de cet article ne nous a pas surpris. Utilisé, en premier lieu à l’attention des adhérents, une fois les médias calmés, il reprend tous les poncifs éculés, utilisés depuis des années, pour détourner l’attention de la base des véritables questions que posent les dérives dans la gestion des CE.

C’est jamais le bon moment… et toujours les mêmes rengaines

Résumons. Si ces affaires « sortent », il s’agit évidemment « d’un complot du (grand) Capital, du MEDEF et du gouvernement contre la CGT parce qu’elle fait peur à tous ces mécréants ».

De même le rappel du « Conseil National de la Résistance » qui a permis la création des CE fait référence à l’Histoire (sous entendu : évoquer des dérives financières dans les CE gérés par la CGT aujourd’hui reviendrait, presque, à remettre en cause l’héroïsme de la CGT pendant la seconde guerre mondiale… comme si cela avait quelque chose à voir !) 

Camarades, y’a des enjeux qui vous dépassent !

En dénonçant les pratiques plus que douteuses dans certains gros CE, on jetterait l’opprobre sur les 32000 CE et leurs élus. Ben voyons !

Et la CGT rappelle SA vérité : c’est le manque de moyens alloués aux CE qui expliquerait ces viles attaques… Sauf que dans le communiqué en réponse au rapport de la Cour des Comptes, la CGT RATP explique que sa gestion était excellente puisque… les comptes étaient équilibrés !

Les moyens étaient donc suffisants : les comptes sont équilibrés malgré des « dérives » (à confirmer par la Justice, évidemment !) ayant consommé une partie de la dotation sociale au détriment des ressortissants RATP...

Autruches ? Faisans ? Les deux ? 

« Qui veux tuer son chien dit qu’il a la rage » assène l’article de la CGT…

Mais qui sera responsable le jour ou la cabane va tomber sur le chien au risque de le tuer ?

Les Faisans responsables des pratiques justement dénoncées par la Cour des Comptes et reprises par la presse ou les Autruches qui laissent perdurer et couvrent systématiquement (et par tous les moyens) de telles pratiques ? 

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4 décembre 2011

UN RAPPORT QUI DERANGE... ET QU'ON ENTERRE

Pour les nouveaux lecteurs : texte intial

 

Nous reprenons le cours de notre blog après plusieurs mois, occupés à résister.

Résistances

Résistance contre les coups tordus de « patrons/syndicalistes voyous » dans leurs tentatives de licenciement de deux salariés du CE Clientèles mais surtout combat contre la maladie de ces mêmes salariés, conséquence d’un harcèlement violent qu’ils ont subi depuis trop longtemps, en toute impunité pour leurs bourreaux...

Espoirs de transparence...

Depuis le mois de juin, une commission d’enquête parlementaire sur le financement des organisations syndicales se déroulait, à l’initiative du Nouveau Centre qui était chargé d’en établir le rapport et de formuler des propositions.

Dans le cadre des nombreuses auditions, différentes dérives dans les CE et au CCE de la SNCF mais aussi dans d’autres structures d’économie sociale « contrôlées » principalement par la CGT (CCAS d’EDF entre autres) avaient été relevées.

Cette commission inquiétait visiblement les appareils syndicaux puisque, par voie de presse, le Ministre du Travail et « l’Elysée » avaient rassuré directement les « leaders » de la CGT et de la CFDT sur l’avenir de ce rapport.

... vite déçus !

La semaine dernière, les actes ont été mis en adéquation avec ces engagements ! Le 30 novembre 2011, au moment du vote des membres de la commission pour l’adoption du rapport, l’abstention, in extremis, des députés UMP, sur intervention du Président du groupe à l’Assemblée, a permis que ce rapport ne soit pas voté.

Copains/coquins !

Visiblement, les ordres sont venus « d’en haut » et les « godillots » ont obtempéré, servant ainsi les intérêts des appareils syndicaux qui sont pourtant, officiellement, les ennemis jurés de la droite en France…

Une triste première...

C’est la première fois sous la 5ème république qu’un rapport parlementaire est ainsi enterré (puisqu’il ne peut plus être rendu public) ! Outre les dizaines de milliers d’euros d’argent public gaspillés (des dizaines d’auditions et des personnels mobilisés pour un rapport finalement jeté à la poubelle), cette magouille politico-syndicale génère des questions :

  • Pourquoi les appareils syndicaux avaient-ils si peur de ce rapport et des recommandations qu’il formulait ?
  • Quelles contreparties ont été offertes à Sarkozy, en échange de ce coup de main ?


La réponse semble évidente : une promesse d'impunité sur toutes les pratiques déviantes (surtout financières !) couvertes et encouragées par les appareils syndicaux, ces mêmes appareils prenant, en échange, l’engagement de « contrôler » de manière « unitaire » le mécontentement social grandissant dans notre pays.

Remember 2007 !

C’est ce qui s’est déjà passé à plusieurs reprises depuis l’accession au pouvoir de Sarko, que ce soit pour la réforme des retraites du régime général et les régimes spéciaux, en 2007, la presse annonçant que tout s’était réglé « à la Lanterne » entre gens de bonne compagnie en quelque sorte…

Echanges de "bons procédés"

Cette « entente cordiale » entre droite et appareils syndicaux inclut évidemment, un ralentissement par le Pouvoir des procédures judiciaires qui pourraient mettre au jour et condamner des pratiques illégales : c’est le cas pour le dossier du CCAS d’EDF qui stagne depuis 2002 ou 2003 (en échange le changement de statut d’EDF est passé comme une lettre à la Poste !) mais aussi pour les détournements au CCE de la SNCF pour lesquels, la Justice ne semble pas pressée depuis 2008...

Il n’est pas exclu que cet « accord occulte » ait inclus différentes procédures pénales pour harcèlement moral qui traînent, sans raison, depuis de nombreuses années.

Il y a pourtant des éléments accablants sur l’implication de responsables syndicaux dans ces actes de harcèlement, qui plus est en détournant la dotation sociale d’un CE, pour exercer ce harcèlement et mettre en danger et en souffrance permanente des salariés dont ils avaient la responsabilité comme employeurs.

Triste conclusion

Officiellement, l’UMP a laissé le vote des députés PS, empêcher la publication de ce rapport parlementaire « parce qu’il n’était pas utile à 4 mois de la Présidentielle ». Cette conception de la démocratie « à quatre mois de la présidentielle » alimente le sentiment du « tous pourris » qui cause tant de tort à la Démocratie, surtout... « à quatre mois de la Présidentielle »

9 janvier 2011

QUAND LE PERSONNEL DE LA CGT SE PLAINT DES CONDITIONS DE TRAVAIL

Pour les nouveaux lecteurs : texte initial


Cette fois, ce n’est pas Capital qui le dit et il serait étonnant que la CGT poursuive en diffamation les nombreux organes de presse qui ont relayé un tract des salariés CGT de la Confédération CGT à Montreuil.

Le site internet du Point a publié un article sur le sujet le 3 décembre 2010.

Air connu...

Les termes utilisés et les griefs formulés sont familiers à de nombreux salariés des CE et du CCE de la SNCF qui sont depuis longtemps confrontés à des comportements identiques.

Citons entre autres, au sein d’une « adresse des salariés de la CGT au secrétaire général de la CGT », leur employeur : 

  • « trouver des solutions au mal être et à la souffrance au travail »
  • « l’absence de dialogue, multiplication des arrêts maladie, demandes de mutation, démissions… »
  • « un climat de défiance s’est installé… les élus du personnel sont confrontés à une administration CGT de plus en plus agressive »
  • « déni de reconnaissance et entrave à l’activité syndicale »

Les mêmes causes produisent les mêmes effets

Il y a de fortes chance que les « mêmes causes produisent les mêmes effets » et que les dérives qui produisent harcèlement et souffrance au travail dans les CE et CCE dirigés par la CGT soient, en partie, une explication de cette « révolte » des salariés CGT de la Confédération CGT.

Les veinards ?

Seule différence et chance pour nos camarades, la réaction rapide du secrétaire général himself dès que l’affaire a été connue dans la presse. Le jour même, il participait à une réunion avec les représentants du personnel… Depuis, silence radio ce qui laisse penser que les difficultés ont été aplanies… Dans quelles conditions ? Mystère !

Abandonnés à la haine et la bêtise...

De nombreux syndiqués ou ex syndiqués de la CGT dans les CE de la SNCF n’ont pas bénéficié de la même considération que leurs camarades : malgré de nombreux appels au secours à la suite des violences qu’ils subissent de la part de membres de la CGT ils attendent toujours une simple réponse de politesse de Thibault…

Un mépris méprisable

Une telle indifférence, un tel mépris peuvent-ils s’apparenter à de la non assistance à personne en danger voire à de la complicité de harcèlement ? Peut-être ! Mais que dire des valeurs morales de ces apparatchiks qui pensent d’abord à leur place dans l’Appareil en mettant de côté ce qui, au départ, les a fait s’impliquer dans le syndicalisme ?

Nous les connaissons bien, ils se ressemblent tous, quelle que soit l’organisation à laquelle ils appartiennent…



26 décembre 2010

CAPITAL : « CGT PATRON VOYOU » PAS DIFFAMATOIRE !

Pour les nouveaux lecteurs : texte initial


Il y a un an paraissait l’article du magazine CAPITAL intitulé « Quand la CGT de la SNCF se transforme en patron voyou ».

Suite à cette parution, la Fédération CGT des Cheminots a déposé une plainte en diffamation.

Les audiences de cette procédure se sont déroulées les 26 et 27 octobre 2010.

Le 3 décembre 2010, la décision était rendue. Le résultat était rendu public par une dépêche AFP intitulée : « CGT « patron voyou » : Capital relaxé pour la plupart des passages poursuivis » que nous publions ICI.

A la lecture de cette dépêche, nous découvrons que 11 des 13 passages poursuivis par la CGT n’ont pas été considérés comme diffamatoires.

La CGT Cheminots a donc obtenu, en première instance, la condamnation de Capital pour 2 des passages poursuivis et pourtant, nous avons bien cherché, aucune communication, aucun tract, aucun article triomphaliste…

C’est étrange !

Pour quelles raisons ce silence ? Nous le découvrirons, peut-être, dans la lecture des attendus de ce jugement que nous publierons, bien entendu, dès qu’ils seront en notre possession.

Encore un silence assourdissant

Il y a toutefois fort à parier que ces attendus ne doivent pas être très favorables aux pratiques de certains dirigeants de la CGT Cheminots, ce qui expliquerait ce nouveau « silence assourdissant »

A bientôt pour la suite et de saines lectures en perspectives… syndicales, évidemment !



20 décembre 2010

FIGARO CI, FIGARO LA…

Pour les nouveaux lecteurs : texte initial



QUAND LE FIGARO S'INQUIÈTE  DE LA BAISSE ÉLECTORALE DE LA CGT :
IL FAUT SAUVER LE SOLDAT THIBAULT !

Dans un éditorial, paru dans le Figaro le 8 décembre 2010 et intitulé : Pourquoi la CGT recule après les retraites, Marc Landré, le journaliste, donne son point de vue sur les conséquences électorales de la mobilisation sur les retraites et de sa gestion par la CGT.

Sans partager son analyse (celle d’un homme de droite dans un journal de droite !) il délivre des informations intéressantes :

  • la baisse électorale systématique, et parfois importante, de la CGT que ce soit, à la RATP (-4), chez GDF Suez (-7), dans les CROUS (-5), chez EDF (-4), à La Poste (-2,3) l’hiver semble froid et précoce pour la CGT !
  • la raison principale de ces échecs à répétition réside dans la tentation du grand écart de Thibault (privilégiant son alliance avec Chérèque tout en ne paraissant pas trop conciliant, brouillant ainsi le message) qui a finalement désorienté tout le monde, les combatifs comme les réformistes…
  • les accusations internes à la CGT reprochant à Thibault d’avoir pactisé avec Sarkozy
  • le fait que les délégués cégétistes ont une pratique syndicale dépassée, accaparés par les réunions paritaires pendant que d’autres, comme SUD arpentent le terrain

Inquiets pour mars 2011

Intéressant aussi dans cet article, les inquiétudes de la droite sur des élections professionnelles à la SNCF, en mars 2011, qui confirmeraient la tendance baissière de la CGT.

Sans blocage du pays : pas de victoire !

Le journaliste précise ensuite :

« La retenue de la CGT pendant le conflit sur les retraites dans les transports, parce que le service minimum ne permet plus de bloquer le trafic et que tout mouvement non général est voué à l’échec, pourrait séduire les tenants d’un syndicalisme moderniste que Bernard Thibault tente d’imposer depuis 10 ans. Il en va de l’avenir, en partie de la CGT »

Compromis ou compromission ?

Que rajouter sinon que le Figaro pense QU’IL FAUT SAUVER LE SOLDAT THIBAULT ! Pour quelles raisons ? Parce que, visiblement, la complicité, la connivence avec Sarkozy sont utilisées pour continuer à détricoter le reste des acquis sociaux des Français… Pour quelles contreparties ? Quelles qu’elles soient, elles ne sont pas glorieuses pour le mouvement syndical même si, n’en doutons pas certains membres des Appareils y trouveront leur compte…   

Un commentaire de l’article « tout mouvement non général dans les transports est voué à l’échec » confirme que, délibérément, la CGT « par sa modération » a tout fait pour éviter une grève totale à l’occasion de la réforme des retraites comme cela avait été le cas en 1995 !

Alors que les raffineries étaient bloquées, si pas un train n’avait roulé pendant 8 jours, le gouvernement aurait vite été « à genoux ».

Vote à bulletins secrets : comme au CE Clientèles !

Les dirigeants de la CGT (et pas que Thibault) ont fait le choix, délibéré,  d’empêcher un tel scénario… La multiplication de conflits illisibles à la SNCF au printemps dans le but d’affaiblir les militants (et surtout les sympathisants) pour les « calmer sur les retraites » de l’automne ou les déclarations sidérantes de Lereste sur le vote à bulletin secret dans les AG, démontrent que cet échec sur les retraites était non seulement programmé mais voulu par des dirigeants de la CGT…

Alors, faut-il s’inquiéter de l’avenir de la CGT ? Certainement mais pas pour les mêmes raisons que le Figaro !



28 novembre 2010

CONTRE-FEUX… SUITE

Pour les nouveaux lecteurs : texte initial


Dans un article précédent, nous avions évoqué une rencontre du 3 juin 2010 à Montreuil au siège de la Confédération sur le « bien-être au travail ». 

Le compte rendu de cette journée a été publié dans "Perspectives syndicales" du mois de juillet/août 2010 sous le titre : « Initiative nationale sur le bien être au travail ».

Bien être et liberté individuelle

La dernière page de « Perspectives Syndicales » est consacrée à une interview du « secrétaire UFCM-CGT en charge de la question sur le bien être au travail et les libertés individuelles ».

Son intervention apparaît des plus cyniques lorsque l’on connaît le parcours de ce responsable syndical et son implication dans le harcèlement mis en œuvre au sein du CE SNCF Clientèles, ainsi que nous l’évoquions dans l’article « Contre-feux ».

Courage, fuyons...

Le 30 septembre 2010, il devait participer, en tant qu’élu, à la réunion plénière du CE Clientèles, au cours de laquelle, la CGT a demandé l’autorisation de licencier une salariée, harcelée depuis des années. Il n’est finalement pas venu à la réunion…

Cette défection de dernière minute est-elle liée à une prise de conscience ? Malheureusement non ! Informé de difficultés ponctuelles pour mettre en œuvre la procédure de licenciement, il a préféré abandonner ses « camarades », préférant la fuite...

Chronique de la lâcheté ordinaire

Cette « lâcheté ordinaire » n’est pas une nouveauté. Ainsi, à chaque fois qu’il apercevait au loin dans la rue et risquait de  rencontrer les salariés victimes de ses pratiques de harcèlement, il préférait, courageusement, faire le tour du pâté de maison plutôt que de croiser le regard des personnes qu’il contribuait à détruire… 

Depuis sa fuite du 30 septembre, il n’a pas participé une seule fois, à ce jour, à une réunion plénière du CE SNCF Clientèles…

Un jour, il faudra assumer...

Cette pusillanimité permanente, cette incapacité à assumer ses actes, semble maintenant faire partie intégrante du « patrimoine syndical » de certains dirigeants de la CGT Cheminots…

Décidément, les temps ont bien changé…

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