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Le Collectif des Mille : l'Economie sociale, ses joies, ses peines
20 avril 2007

CONGRES A MONTREUIL

Le congrès du syndicat UFCM CGT de Paris 12 s'est tenu le 6 mars 2007 au siège de la Confédération CGT à Montreuil.La Fédération CGT des Cheminots était représentée par le secrétaire fédéral chargé de l'activité des CE/CCE (toujours le même !)

Le choix du lieu n'a rien d'anodin. Il visait à démontrer le soutien total et entier des structures de la CGT à la gestion des dirigeants de notre syndicat.
Cela permettait également de dissuader bon nombre de syndiqués de participer à la réunion. En "délocalisant" le congrès, on s'assurait que seuls les adhérents "impliqués" feraient le déplacement.Il ne restait plus, ensuite, qu'à collecter un maximum de pouvoirs...

Tous les syndiqués n'étaient pas les bienvenus à cette réunion. Alors que les syndiqués "cheminots" se voyaient proposer un dégagement syndical pour la durée du congrès, les syndiqués du CE Clientèles étaient, eux, obligés de poser un congé pour pouvoir participer... En effet, leur "taulière", invitée à ce congrès, n'avait pas accepté de les dégager pour qu'ils puissent participer.

De même, le trésorier du syndicat chipotait auprès des syndiqués du CE pour exiger des règlements de cotisation mais le jour du congrès, aucun émargement à l'entrée de la salle pour vérifier la validité des pouvoirs ou pour s'assurer que les votants étaient bien à jour de cotisation... voilà qui s'appelle de la rigueur !

Si l'on rajoute à ces manières de pratiquer la convocation "spécifique" les concernant on s'aperçoit que tout était "verrouillé" pour empêcher toute anicroche le 6 mars...

Une exclusion qui ne dit pas son nom

Dès l'ouverture du congrès, l'ordre du jour en a été modifié pour permettre l'exclusion d'un adhérent, l'ancien secrétaire du CE Clientèles. Les modalités de son "élimination" des listes pour les élections des représentants du personnel au CE Clientèles en mars 2006, sont à l'origine du conflit au sein du syndicat de Paris 12 (nous y reviendrons).
Bien entendu, ce vote n'était pas statutaire (les statuts prévoyant ce genre de vote ont été votés plus tard dans la même réunion) et le principal intéressé était non convoqué au congrès, lui déniant ainsi toute possibilité de présenter sa défense...

Nous nous demandons encore comment la Fédération CGT a pu cautionner une telle manière de procéder, à moins, bien sûr, qu'elle n'en ait été l'instigatrice...
(Vous trouverez joints deux courriers de l'ancien secrétaire du CE Clientèles qui évoquent les conditions de sa non convocation et le déroulement du congrès du 6 mars.)

Un révélateur rapport d'activités

Le rapport d'activités du secrétaire du syndicat a surtout souligné la mise en place d'un syndicalisme individualisé au sein du syndicat de Paris 12. Ainsi, il se félicite de la tenue de réunions individuelles pour une cinquantaine de syndiqués au cours de l'année 2006.
Ces réunions individualisées poursuivaient un double but :

  • 1/ ne pas convoquer les syndiqués en assemblées et ainsi ne pas avoir à débattre avec ceux qui dérangent (nous en faisons partie) des manquements de l'activité du syndicat. Nous n'avons, personnellement, pas eu droit à ces entretiens individuels...
  • 2/ entamer un véritable travail de désinformation par rapport aux raisons du conflit avec mise en place de calomnies ciblées contre les "contestataires" (plusieurs syndiqués nous ont fait part de ces rencontres et de leur contenu...)

Tout cela, enrobé d'un peu de "patrie en danger" et le tour est joué... si l'on peut dire ! Quant à savoir si de telles méthodes glorifient le syndicalisme en général et la CGT, en particulier, nous connaissons la réponse...


Des statuts de Vichy...

...et la pastille est dure à avaler !

Afin "d'asseoir" leur pouvoir et d'éliminer tout opposant (ça nous rappelle quelques chose...) ces "grands syndicalistes" ont ensuite fait voter de nouveaux statuts (pièce jointe) tous droits sortis de la naph...staline :

  • possibilité d'exclure ceux qui dérangent sans procédure contradictoire, donc sans possibilité d'appel pour le "suspendu" auprès des structures fédérales.
  • disparition de la notion d'Assemblée Générale des Syndiqués pour les décisions de la vie du syndicat.
  • tous les pouvoirs concentrés dans les mains de la Commission Exécutive (salut les copains !)
  • négation, sur de nombreux points des statuts types de la CGT avec (toujours) la bénédiction du représentant de la Fédération des Cheminots !

Exécutés par la Commission Exécutive !

La cerise sur le gâteau a été l'élection des membres de la Commission Exécutive ! Le seul candidat qui n'a pas été élu (et pour lequel l'élection a donné lieu à un vote particulier) est le délégué du personnel CGT des personnels du CE Clientèles. Il n'y a aucune justification officielle à cette décision. Bien sûr, le recours en annulation des élections du 19 octobre 2006 et sa ré-élection le 13 février 2007 n'ont pas été digérés par nos grands syndicalistes.

Pour bien enfoncer le "clou", en plus d'avoir invité notre taulière au congrès, ils ont brillamment élu, la Directrice du CE, sa représentante (et donc la taulière-adjointe) à la Commission Exécutive du syndicat.

Cette petite vengeance mesquine démontre que :

  • notre syndicat a fait le choix de soutenir nos employeurs plutôt que défendre ses adhérents sans que ceux-ci, puissent présenter leurs arguments devant une assemblée de syndiqués (voir le refus de financer les 1000 euros).
  • les dirigeants du syndicat de Paris 12 étaient, dès l'origine activement impliqués dans le truquage de nos élections.
  • le mélange des genres entre dirigeant du syndicat et employeur au CE est affirmé et revendiqué.

Ces événements montrent l'inter-action entre le monde syndical et professionnel pour ces personnes peu scrupuleuses : pour régler un problème de démocratie interne à la CGT on hésite pas à faire pression professionnellement sur les salariés du CE Clientèles : la présence de nos employeurs au congrès du 6 mars et le soutien sans faille qui leur a été apporté en est une éclatante confirmation...

PJ :courriers de l'ancien secrétaire du CE et statuts votés le 6 mars
Non_convocation_congres_Paris_12
Courrier_aux_syndiques__congres_6_mars_07
Statuts_syndicat_UFCM_CGT_Paris_12

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Commentaires
J
j'ai du mal à penser que la CGT des cheminots puisse s'investir autant dans un syndicat parisien. L'enjeu est-il si grand ? Quel gain en retire t-il ? Pourqoi s'acharner sur des salariés CGT si les choses étaient si transparentes ? <br /> <br /> Le débat aurait permis la clarification de la situation. Je ne peux croire que seule l'annulation des élections du personnel CE explique ce contentieux et l'exclusion d'une partie des salariés CGT du CE. <br /> <br /> <br /> Je constate que la mobilisation de la fédération CGT sur ce sujet me paraît loin de ses pérogatives et des enjeux actuels du monde du travail. N'ont -ils rien d'autre à se mettre sous la dent ?<br /> <br /> Le chômage de masse, la précarisation des salariés à temps partiel, la discrimination faite aux jeunes des quartiers populaires, les délocalisations, le harcèlement au travail, les restructurations dans les entreprises, les indeminités de départ des dirigeants des grandes entreprises...Voilà lees enjeux actuels pour les "défenseurs des salariés" !<br /> <br /> bon courage
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