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Le Collectif des Mille : l'Economie sociale, ses joies, ses peines
22 juin 2008

PIECE… SANS CONVICTION

Pour les nouveaux lecteurs : texte initial



L’émission « Pièces à conviction » sur les malversations au CCE de la SNCF a (enfin) donné lieu à une réaction.

Réaction...

Bizarrement, c’est la Fédération CGT des Cheminots qui a réagi, au travers d’un communiqué_daté du 9 juin 2008.

Mélange des genres...

C’est surprenant que le secteur CE/CCE de la Fédération se substitue ainsi au CCE.

... et absence de conviction !

Dans le communiqué, après l’indignation de rigueur sur les attaques, supposées, contre la CGT, le texte dédouane le salarié du CCE qui s’est accusé des malversations : « il s’est fait prendre dans les griffes d’un fournisseur voyou », le rédacteur du tract lui trouvant visiblement des circonstances atténuantes...

Indignation sélective

Toutefois, la bienveillance pour les salariés semble être sélective puisque dans la deuxième partie du communiqué il sous-entend que ce sont d’autres salariés du CCE qui auraient laissé mettre en place le système « obscur » dénoncé dans le reportage et ce, malgré les « procédures comptables sérieuses » (on a vu !) mises en place au CCE.

Circonvolutions

Toutes ces circonvolutions sont étranges : on sous-entend que les salariés seraient à l’origine des fuites et on les critique pour cela…

Pourtant, si c’est le cas,  leur « alerte » a été salutaire puisqu'elle a permis de mettre fin à un système délictueux dont le préjudice « estimé » par le CCE lui-même, s’élèverait à 150 000 €… minimum

Pot aux roses et baudruche à un demi-million !

A croire que le secteur CE/CCE de la CGT Cheminots aurait préféré que le « pot aux roses » ne soit pas découvert ou que « la baudruche de France 3 » ne soit pas dégonflée (une belle baudruche à 500 000€ de chiffre d’affaire, minimum, quand même !).

Appel à l'éthique !

D’ailleurs, il en va de même, semble-t-il pour la Direction du CCE comme relaté dans l'article de Médiapart "le_CCE_de_la_SNCF_reconnait de graves malversations. Elle commence par menacer les salariés des services financiers du CCE de licenciement dès le 26 mai au matin en appelant au respect de l’éthique (sic !) avant de changer de stratégie et de déposer plainte le 30 mai… confirmant ainsi le bien-fondé du reportage incriminé…

Des élus innocents...

En dehors de ces péripéties, une constante : pas une seule fois les élus « cheminots » du CCE ne sont mis en cause ou simplement évoqués.

...pas les salariés "lampistes"

Pourtant ce sont bien eux qui sont les responsables légaux, chargés de mettre en œuvre et de contrôler les procédures. Le lampiste salarié suffit à la CGT Cheminots, qu’il soit excusé pour ses malversations ou vilipendé pour son honnêteté et son courage : dans tous les cas, seul le salarié trinque !

Quelle conception du syndicalisme !

Cela pourrait paraître étrange de la part de responsables fédéraux de la CGT. Mais comme le dit régulièrement dans les réunions de syndiqués, le responsable du secteur CE/CCE de la Fédération CGT des Cheminots : « camarades, il y a des enjeux qui vous dépassent » (mais on ne sait jamais lesquels !).

Un lourd passif...

C’est ce même « camarade » qui anime le collectif CGT des personnels des CE et du CCE de la SNCF et qui décide d’éliminer de cette structure les salariés/syndiqués qui le dérangent.

C’est lui encore qui intervient au cours des réunions syndicales pour décider du sort des salariés qui doivent être licenciés par les CE. C’était le cas pour une salariée du CE Clientèles le 5 juin dernier.

C’est toujours en sa présence (congrès à Montreuil) que des décisions d’exclusion non statutaires sont prises contre des élus cheminots qui refusent ses méthodes et osent demander le respect des droits des syndiqués.

...avec l'aval des directions fédérales et confédérales

Cette stratégie d’élimination, cette fuite en avant, est mise en œuvre avec l’aval des directions fédérales et confédérales qui, saisies à plusieurs reprises ne répondent jamais depuis plus de deux ans pour ce qui concerne les 1000 !

Les purges se généralisent

Ces attitudes bien peu « syndicales » se multiplient (exclusion de Serge Vallot à Lyon et sa réponse). On lui reproche d'avoir participé à l’émission Capital et d'avoir dénoncé le lourd déficit du CER qui mettent en cause les emplois des salariés des CE et du CCE.

La multiplication des velléités de licenciements des salariés (syndiqués CGT du CE Clientèles, déléguée du personnel SUD au CER de Lyon) sont-elles liées, entre autres, à la multiplication des dossiers financiers dans lesquels se trouve impliquée la CGT ? L'avenir nous le dira peut-être...


Un système mori...bond


Il serait intéressant que le responsable du secteur CE/CCE de la CGT Cheminots, « grand argentier de la Fédération » s’exprime sur tous ces points, plutôt que de détourner le débat, jouer la montre, en espérant que les lenteurs judiciaires viendront sauver « la patrie en danger »

Les enquêtes à venir nous le diront peut-être. Nous l’espérons, comme salariés, comme adhérents de la CGT et aussi comme simples citoyens…

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Commentaires
I
Pitoyable communiqué de la Fédération CGT !<br /> <br /> Par contre, une petite info : le lampiste du CCE impliqué dans les malversations est syndiqué à la CGT et proche de certain responsable de la fédération CGT... certainement l'auteur du communiqué !<br /> <br /> Ceci explique certainement la bienveillance à son encontre alors que plusieurs centaines de milliers d'euros se sont évanouis dans la nature...
K
J’ai toujours su malgré les discours velléitaires et pompeusement révolutionnaires de nos dirigeants que nous allions depuis les années Mitterrand vers une pente descendante quant à nos acquis sociaux. Les privatisations sous la gauche ont été telles qu’inexorablement chacun de nous savions que nos dirigeants syndicaux pencheraient vers un syndicalisme social libéral où le chacun pour soi serait la règle. On en voit des années plus tard les effets dévastateurs avec les nouvelles lois relatives à la relation de travail salarié / employeur. L’intérêt collectif est banni au profit du chacun pour soi. Le chacun pour soi a d’abord été la préférence nationale, ensuite la primauté des salariés du public au détriment des salariés du privé, ensuite des secteurs d’activités telle que l’industrie au détriment du secteur tertiaire, ce qui a permis aux patrons de précariser la plus grande majorité de ses salariés, ensuite cela a été d’opposer les CDI ou salariés précaires (sous traités, CDD...) et surtout de laisser pour compte tous les quartiers populaires où dès 1984 on a vu des milliers de familles se décomposer, soutenus par une politique sociale extrêmement nuisible ( stages bidons, contrats CES., RMI.... ).<br /> <br /> En même temps, les contrats CDD et à temps partiels sont devenus presque une norme dans le privé. C’est à grand renfort d’allègements sociales que l’état prend en charge les charges salariales des entreprises qui embauchent à temps partiel et à des salaires proches du SMIC. Un employeur pour bénéficier des allègements sociaux a intérêt d’embaucher un salarié payé au smic et plutôt à temps partiel. Il gagne deux fois : en ne participant pas au financement des caisses de la protection sociale et en pratiquant un dumping salarial dans son entreprise avec un chantage à l’emploi. Les mouvements sociaux de ces dernières semaines n’ont aucunement inquiétés nos gouvernants. Ils savent que les confédérations ont la main sur une grande majorité des salariés malgré le taux de syndicalisation très bas ; car les salariés face aux attaques de leurs acquis continuent malgré tout à faire confiance à leurs confédérations.<br /> <br /> Mais attention, la colère gronde et tous les travailleurs savent que si les grèves éclatent c’est à cause des mauvais salaires et des mauvaises conditions de travail. « Une usine ou un lieu de travail peut rester apparemment calme pendant des années. Même lorsque les salaires et les conditions de travail sont attaqués, les travailleurs peuvent ne pas réagir. C’est tout particulièrement vrai dans le contexte d’une précarisation de masse ou lorsque les sommets des organisations syndicales restent passives. Mais en réalité, sous le calme apparent de la surface, des modifications ont lieu dans les entreprises. Des centaines de petits incidents, d’irritations, d’injustices s’accumulent graduellement dans la conscience des salariés ».<br /> <br /> Pour éviter une confrontation majeure avec les travailleurs, le gouvernement mise directement sur les directions confédérales des syndicats. La défaite de la grève des cheminots pour la défense des régimes spéciaux était la conséquence directe de la complicité de ces directions. Les dirigeants anciennement réformistes « accompagnent » aujourd’hui la contre-réforme. Ils se sont transformés en police économique pour le compte des ministères et du patronat. <br /> <br /> Dans ce contexte, le comportement de la direction confédérale de la CGT suscite l’hostilité – ou, au moins, une profonde inquiétude – de nombreux militants, surtout depuis la défaite de la grève pour la défense des régimes spéciaux (défaite que Thibault présente comme une victoire !). Dans la grève contre la réforme des régimes spéciaux, Thibault, Le Reste et la direction confédérale ont joué un rôle scandaleux. Ils considéraient la réforme comme justifiée, et ne demandaient qu’à en négocier les « modalités ». Ils ont fait une concession impardonnable lorsque, quelques heures avant le début de la grève et sans consulter les grévistes, ils ont accepté des négociations séparées, au niveau de chaque entreprise, ce qui ne pouvait que semer la confusion chez les travailleurs et affaiblir la mobilisation.<br /> <br /> Sous l’impact des événements, avec l’accumulation des renoncements et reculs, la contestation de la politique des directions syndicales prend forme, dans toutes les confédérations, et surtout dans la CGT. Voir les nombreuses protestations des militants sur la Toile. La CFDT, devenue complètement docile, perd du terrain en termes d’implantation et d’audience, au profit de formations syndicales plus militantes. L’exacerbation de la lutte des classes a des conséquences importantes dans la CGT, où la pression des travailleurs se heurte au conservatisme de la bureaucratie. Les travailleurs comprennent que la « négociation » et le « dialogue social » ne leur apportent que de nouveaux reculs. De nombreux militants sont entrés en opposition aux dirigeants nationaux, après l’expérience de la grève des transports.<br /> <br /> On ne peut dire d’avance à quelle vitesse se développera la lutte contre la bureaucratie de la CGT. Comme dans toutes les autres confédérations, l’appareil de la CGT a acquis une certaine indépendance à l’égard de la base, et ne manque pas de moyens pour se défendre contre la contestation interne. Il conservera sans doute une base de soutien parmi les éléments les plus prudents et « modérés ». Ainsi, longtemps après que les syndicalistes les plus militants retirent leur confiance à la direction confédérale, celle-ci peut encore conserver ses positions. Si la pression d’en bas est suffisamment forte, l’appareil de la CGT peut être obligé, par crainte de perdre son emprise sur le mouvement, d’aller bien plus loin qu’il ne le voudrait dans la lutte contre le gouvernement et le patronat. Dans le cas contraire, si les directions résistent, il est probable que nous verrons l’émergence de nouveaux syndicats, le renforcement de SUD ou de « coordinations » et autres initiatives organisationnelles destinées à contourner les obstacles bureaucratiques qui se dressent sur le chemin de la lutte.<br /> <br /> Certains se targuent d’obéir aux ordres, la discipline faisant force de loi et de justification. D’aucuns considèrent qu’il faille laver son linge sale en famille et pire sont ceux qui déclament leur hostilité à ceux qui ont le courage de dénoncer les dérives des dirigeants syndicaux. Le débat est exclu, l’obéissance à l’organisation doit être aveugle et gare aux récalcitrants ! <br /> Pourtant j’affirme que chacun doit impérativement apporter ses contributions. <br /> Pourtant j’affirme que chaque militant est le garant de son organisation. <br /> Pourtant j’affirme que s’opposer à la CFDTisation est un acte révolutionnaire et garantit la pérennité de notre organisation. <br /> Pourtant j’affirme à ceux qui se targuent d’une discipline à l’égard de dirigeants qui nuisent aux intérêts des travailleurs, que l’obéissance aveugle et imbécile nuit gravement à notre organisation. <br /> <br /> Aussi c’est à l’intérieur de l’organisation que nous devons nous faire entendre et exiger des comptes sur l’état actuel des régressions sociales que nous subissons. D’autant que les ex CFDT venus à la CGT pour la torpiller et l’imploser sont pour certains à la tête de certaines de nos structures. Ils dictent la ligne directoriale et pratiquent à outrance le SYNDICALISME SOCIAL LIBERAL (voir la dernière négociation sur le travail des seniors). <br /> Je reste à la CGT pourtant beaucoup de mes amis intentionnés me demandent pourquoi j’y reste .Ils sont inquiets de me voir si souvent en colère contre l’organisation qui m’a fait grandir pendant une grande partie de ma vie d’adulte. Je fais partie de ceux qui ont cru aux mouvements d’éducation populaire, à la promotion sociale et au mérite quelque soit son origine sociale, culturelle, religieuse ou ethnique, à la grande fratrie des camarades qui luttent et qui veulent croire éperdument que les lendemains seront meilleurs.<br /> J’y suis, j’y reste ! A chaque camarade de prendre ses responsabilités et de demander la démission des « états majors »<br /> <br /> Kraz zucki
B
Bravo la CGT !<br /> <br /> La défense des salariés qui piquent dans la caisse est plus à l'ordre du jour que la défense des salariés qui défendent les magouilles...<br /> <br /> Ce pauvre salarié tombé dans les griffes d'un fournisseur voyou, il est à la CGT ? <br /> A lire les excuses trouvées au milliers d'euros détournés dans le communiqué il y a fort à parier que oui et qu'il connaît très bien les responsables fédéraux...<br /> <br /> Allez les 1000, dites nous si vous savez ? Attendre des mois une enquête judiciaire, quel dommage...
R
Le communiqué de la fédé des cheminots CGT est à tomber par terre !<br /> <br /> Pour quelles raisons, si tout est clair dans la gestion du CCE, critiquer la journaliste de France 3 ? C'est tout de même son reportage qui a mis fin à ces scandaleux détournements de fonds.<br /> <br /> Cheminot, cégétiste, j'entends toujours parler de la dotation sociale qui baisse et qui serait la cause des difficultés financières des CE. Tu parles ! <br /> Je suis choqué du peu de sérieux de la réaction fédérale qui n'aborde pas une seule fois les centaines de milliers d'euros de MON salaire différé qui son partis en fumée (de gitanes en l'occurence...)<br /> <br /> Autre point qui me préoccupe, les procédures comptables "sérieuses" du CCE. Combien est payé le cabinet chargé de certifier les comptes ? Quels comptes vont lui être demandés ? Combien coûtera l'audit annoncé et par qui sera-t-il réalisé ? Par les mêmes incompétents qui certifiaient les comptes jusque là ?<br /> <br /> Décidément, cette histoire ne sent pas bon. Et dire que ça va encore faire du mal au syndicalisme !<br /> <br /> Mais le pire, aurait été de savoir et de continuer à la boucler ! Bravo les résistants. Puisse votre action faire tomber les branches mortes du syndicalisme.
S
ils sont gonflés ces gens là, ils sont pris la main dans le sac et ils nous font croire que ce sont eux les victimes. Nous faire croire qu'ils sont tout blanc c'est nous prendre en plus pour des cons.<br /> <br /> S'ils sont victimes qu'ils portent plainte; CHICHE !
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