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Le Collectif des Mille : l'Economie sociale, ses joies, ses peines
27 octobre 2013

LES PILLARDS ET LES ORDURES ORDINAIRES

Pour les nouveaux lecteurs : texte initial

 

Le 26 septembre 2013, le Tribunal Correctionnel de Lyon a condamné l’ensemble des Organisations Syndicales existantes au sein du CER SNCF de Lyon pour avoir ponctionné illégalement pendant des années les deux tiers (au moins soit 300 000 euros par an) du budget de fonctionnement du Comité d’Etablissement.

Vous pourrez prendre connaissance des attendus de ce jugement en suivant ce lien.

D’une manière générale, les Organisations Syndicales qui ont été condamnées le plus lourdement sont celles qui sont revenues sur leurs déclarations initiales devant la PJ, qui reconnaissaient alors le caractère illégal des ponctions effectuées sur le budget de fonctionnement depuis 1995…

Un pillage organisé des finances du Comité

L’accord de 1995, initié par la CGT, organisait de manière quasi-mafieuse le pillage systématique du budget de fonctionnement comme le souligne les attendus du jugement (page 27). Ceux-ci n'épargnent pas les complices de la CGT : « le Tribunal relève encore la responsabilité particulière de la CGT, dont il est clair qu’elle a mis en place le système, et pour une bonne part l’a imposé aux autres organisations, étant dit que, s’en serait-il trouvé une de vertueuse, rien de délictueux n’eut été possible »

Les offusqués

La CGT et SUD Rail ont formé appel de cette décision de première instance en se retranchant derrière les arguments habituels : « on attaque ceux qui luttent » ou encore « la tâche des élus est tellement immense qu’ils doivent être formés et le budget doit servir à çà » justifiant ainsi fausses factures et tout le reste (sans jeu de mots, il est parti !). Mais, à aucun moment, ils ne remettent en cause ces pratiques et ce qu’elles peuvent avoir de choquant pour le syndiqué de base ou le pékin moyen !

Un exemple parmi d’autres…

Un seul exemple parmi d’autres : comment peuvent-ils trouver normal l’achat, avec le budget de fonctionnement du CE, de 167 bouteilles de pastis et de 90 bouteilles de whisky par la CGT pour la seule année 2004 ?

 

Malheureusement, ce jugement, pour exemplaire qu’il soit, n’évoque pas les pratiques de ces tristes sires pour protéger leurs agissements délictueux :

  • La diminution de près de plus de 20% des emplois salariés du Comité pendant cette période pour tenter de résorber le déficit généré par leur « gestion » du Comité en général, et du budget de fonctionnement en particulier. Ces employeurs de l’économie sociale (toujours prêts à donner des leçons) ont agi comme n’importe quel patron qui fait payer aux lampistes ses incompétences et son immoralité !
  • La mise en œuvre de pratiques de harcèlement pour tenter de faire taire et éliminer les salariés qui ont dénoncé de telles pratiques et permis, par leur courage, de faire éclater cette triste affaire. 

Retour sur les "patrons voyous"

Nous reviendrons prochainement sur les agissements de ces syndicalistes « patrons voyous » : ceux qui organisent de telles pratiques et ceux, ordures ordinaires, qui les perpétuent par lâcheté et souci d’unité syndicale.

Dans tous les cas, comme le souligne le Tribunal de Lyon : « ces faits dont se sont rendus coupables les organisations syndicales sont de nature à laisser penser au public qu’elles se servent au lieu de servir les travailleurs, qu’elles songent d’abord à leur propre existence au lieu de privilégier la réflexion et l’action, dans un cadre licite… au service des travailleurs de la SNCF ».

C’est tellement vrai !

A bientôt !

 

 

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Commentaires
L
Le 15 novembre à 9h c'est au tour de Jamila d'aller aux prud'hommes pour licenciement et le 7 février ce sera le tour de Christian. Le CER SNCF de Lyon est il vraiment géré par des syndicalistes ? où des pourris ?
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