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Le Collectif des Mille : l'Economie sociale, ses joies, ses peines
20 juin 2007

UNE REUNION DE DP… ORDINAIRE

Pour les nouveaux lecteurs : texte fondateur


Après les élections truquées, le protocole électoral « évolutif » et le dialogue social à sens unique, nous allons vous donner un nouvel aperçu de notre quotidien de militants syndicaux au sein d’une structure gérée par la CGT.

Nos « tauliers/syndicalistes » n’ont pas supporté que leurs « magouilles » soient mises en échec par le tribunal d’instance de Paris 12 à l’occasion des élections du 19 octobre 2006. Au lieu de faire profil bas après autant de « cagades » ils ont fait le choix d’intensifier le conflit, permettant ainsi, de mettre au grand jour, leurs pratiques « managériales » mais surtout leurs lacunes, qu’elles soient militantes, professionnelles ou… les deux !

Car, s’ils sont prêts aux pires turpitudes pour nous éliminer, les méthodes qu’ils utilisent laissent apparaître un grand amateurisme et une grande méconnaissance de la loi dans la gestion du quotidien.

Les réponses aux questions

Le plus souvent, la Direction ne répond pas à nos questions, posées lors des réunions DP, grâce à un concept inventé rien que pour nous : les questions « HCDP » (Hors Compétence des Délégués du Personnel) que nous sommes obligés de faire « rectifier » par de nombreux courriers à l’Inspection du Travail. Bien sûr le « temps gagné » se fait au détriment de l’information des salariés ce qui ne gêne aucunement nos employeurs/syndicalistes.

Le cahier de DP :

Ce cahier qui doit être mis à disposition des délégués et de l’Inspection du travail à tout moment, ainsi qu’à l’ensemble du personnel, contient les réponses aux questions posées par les délégués du personnel. Au CE Clientèles, il est consultable… dans le bureau de la Directrice, en sa présence uniquement... Lorsque l’on connait les pressions diverses et variées subies par les salariés  et les syndiqués de la part de la Direction, il est facile d’imaginer que bien peu d’entre eux acceptent de se jeter dans la « gueule du loup » pour consulter des comptes rendus de DP.

Le respect des délais

La direction ne respecte jamais le délai légal de 6 jours pour communiquer les réponses aux questions DP. Le plus souvent la durée varie de trois semaines à un mois et encore, nous somme obligés de saisir la « taulière », tout en mettant les autres élus « cheminots » en copie pour obtenir des réponses. Par ailleurs élue CGT « cheminote » notre chère secrétaire  ne supporterait pas que la SNCF agisse ainsi...

Le report des réunions

Lorsque la direction du CE est trop « à la bourre » pour publier les réponses aux questions, elle n’hésite pas à imposer un report de la réunion. Au CE SNCF Clientèles, ça ne fonctionne  que dans un sens : lorsque les délégués demandent un report ou une réunion extraordinaire on ne leur répond même pas…

Exemple concret

  • Report de la réunion DP du 25 avril au 3 mai sur décision de la direction
  • Le compte rendu de la réunion du 3 mai parvient aux délégués le 23 mai (délai légal : 11 mai) alors que la réunion suivante est programmée le 30 mai. Cela laisse très peu de temps aux délégués pour analyser les réponses écrites (qui sont souvent différentes de celles apportées en réunion) et poser les questions pour la réunion suivante, (surtout avec le week-end de pentecôte au milieu).
  • Le 30 mai, lors de la réunion DP, la direction refuse de traiter nos questions, sous prétexte que nous les avons remises trop tard (ce qui est contestable).
  • Nous quittons la séance et nous demandons immédiatement une réunion extraordinaire à l’employeur dans les plus brefs délais. Nous sommes toujours sans réponse de sa part !
  • Le même jour, l’après-midi, nous recevons une convocation à une réunion extraordinaire de DP pour le 1er juin pour demander l’avis des délégués sur le licenciement d’une salariée inapte.
  • Re mail à la secrétaire du CE pour demander que nos questions refusées pour le 30 mai soient traitées le 1er juin (là, le délai était largement respecté !)
  • Le 1er juin, la Directrice refuse de traiter nos questions, décidant qu’elles le seraient lors de la réunion de fin juin…

Panneaux d’affichage

Sous prétexte de la non existence de notre section syndicale, notre employeur nous refuse maintenant le droit d’afficher nos comptes rendus de réunions dans les panneaux prévus à cet effet. Nous avons contesté par courriel auprès de l’employeur contre ce nouveau diktat. Comme d’habitude elle n’a pas répondu…

Ces types de pratiques révoltantes sont quotidiens. Dans le cas présent, lorsque nos dirigeants CGT ont besoin de se débarrasser d’une salariée, en la licenciant, ils convoquent les DP mais ils affichent un mépris total pour nos demandes dans le cadre de notre mandat. Bel exemple de dialogue social !

L’économie sociale ne peut se résumer à l’affichage d’idéaux ronflants et, en même temps, à la mise en œuvre de comportements indignes de la CGT.

En adhérant à la CGT, nous n’avons pas fait le choix d’être des « godillots » utiles pour faire nombre. Le secteur CE/CCE de la Fédération CGT a cette perception des syndiqués CGT dans les CE de la SNCF. Pour lui, ils sont une .
Ce mépris ostensible et cette conception du syndicalisme sont archaïques et ringards. Ils ont été mis en lumière lorsque le représentant salarié CGT du CE Clientèles a été «éliminé » du Collectif CGT des personnels CE/CCE par le secrétaire fédéral chargé des CE/CCE (dialogue de sourds à Montreuil) car il avait osé demander le respect de règles élémentaires de démocratie au sein du syndicat CGT de Paris 12.

Conclusion

Le plus révoltant pour les syndiqués de base que nous sommes, c’est de nous apercevoir que notre avis ne compte pas et qu’une caste autoproclamée « supérieure » décide pour les autres et pervertit les idéaux de centaines de milliers de militants sincères et désintéressés. Ces staliniens sectaires (ils sont quand même de moins en moins nombreux) se maintiennent au pouvoir en réduisant au silence toute opposition par des formules magiques du genre : « vous ne pouvez pas comprendre, camarades, il y a des enjeux qui vous dépassent ».

Des enjeux, quels enjeux ?


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