DANS LE PANIER DE CRABES DU REFORMISME
Pour les nouveaux lecteurs : texte initial
Belote...
Après avoir « vendu » le régime spécial de retraite des Cheminots dès le 18 octobre 2007, la Direction de la CGT Cheminots a remis ça pour le conflit Fret qui devait commencer le 23 novembre 2008.
Et re-belote !
C’est ainsi que, le 21 novembre après-midi, la CGT a annoncé qu’elle préférait « suspendre le mouvement pour ne pas donner des arguments à ceux qui voudraient accélérer la filialisation du Fret SNCF ».
A la Lanterne ?
Dans les deux cas, la méthode a été la même : appeler à l’unité syndicale et à l’action pour mieux se mettre à négocier, en catimini, avec le ou plutôt LES pouvoirs, avant de « torpiller » l’action en rejetant, ensuite, la faute sur les autres.
Comme Chérèque en 2003
La CGT a utilisé, sans vergogne, la même méthode que la CFDT de Chérèque en 2003 lors de la réforme des retraites du régime général qui avait amené une arrivée d'adhérents de la CFDT à la CGT.
Un réformisme annoncé
C’est la confirmation définitive que la direction CGT a fait le choix du réformisme, tant décrié en 2003, pour des intérêts de boutique et sans tenir compte de l’avis de ses adhérents.
Dès le 21 novembre au matin les interviews (Lereste aujourd'hui et cgt les echos) du secrétaire général de la CGT Cheminots donnaient le ton puisqu’il y annonçait que les « négociations continuaient » et laissait deviner la compromission de l’après-midi.
Mais le plus grave, c’est que ce refus de l’action était programmé depuis longtemps par la Direction de la CGT :
- Comment la CGT peut-elle affirmer que ce retrait honteux permet d’éviter une accélération de la filialisation du Fret ? Depuis plusieurs mois, la CGT a accepté, sans un mot, la création de la Direction Nationale Fret qui permettre, demain, la filialisation. la seule action de la CGT a été de négocier du « fric » avec la Direction du Fret. Pour quelle contrepartie ? Pour quelle compromission ?
- Pourquoi, les préavis de grève déposés par la CGT depuis un an, ne concernent-ils pas tous les agents de la SNCF ? Comment peut-on, officiellement, s’opposer à l’organisation en branches de l’entreprise et, en même temps l’anticiper (donc l’accepter) en morcelant l’activité revendicative des cheminots. Pour cette action des roulements « Fret », seuls les agents de la Traction étaient appelés à l’action alors que TOUS les cheminots sont concernés puisqu’ils ont tous le même statut… pour l’instant.
Après la lutte des classes…
C’est donc bien un nouvel exemple de co-gestion CGT/SNCF que nous venons de vivre au détriment des cheminots et des adhérents de la CGT, non consultés et méprisés. …
La lutte des places ?
La direction de la CGT a fait le choix du réformisme et du reniement de ses valeurs pour de minables intérêts de boutique.
Nous ne pouvons, comme adhérents, que le déplorer…
Soutien sans faille
Avec ce nouveau reniement, nous comprenons mieux le soutien sans faille apporté par la Direction de la CGT à la secrétaire du CE Clientèles et certains de ses sbires du syndicat de Paris 12 : ils sont en phase avec la nouvelle ligne fédérale, le fric et les intérêts personnels d’abord et le reste après !
Comment s’étonner ensuite avec un tel soutien que tous les moyens leur paraissent bons pour parvenir à leurs fins et éliminer ceux qui osent dénoncer leurs méthodes et leur résister ?