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Le Collectif des Mille : l'Economie sociale, ses joies, ses peines
21 juillet 2008

DES PATRONS PAS COMME LES AUTRES ?

Pour les nouveaux lecteurs : texte initial

COMITE DE SOUTIEN AUX "REVEURS"


C’est ce qui se dit des dirigeants de l’Economie Sociale et particulièrement des Comités d’Entreprise qui ne seraient pas des entreprises comme les autres…

Comme de vrais "tauliers"...

Pourtant, de plus en plus, les méthodes de gestion « syndicales » se rapprochent des « standards » patronaux : l’appât du gain comme principale motivation, une appropriation de la structure pour servir des appareils syndicaux ou politiques, le non respect des lois, etc…
 
Les salariés trinquent...

En corollaire, les salariés se retrouvent sous pression permanente lorsqu’ils se rebellent et tentent, simplement, de faire respecter leurs droits. Ils se retrouvent souvent seuls face à leurs patrons puisque leur propre syndicat prend fait et cause pour leurs « tauliers » surtout lorsqu’il sont de la même organisation…

... et paient les pots cassés !

Trop souvent également, comme dans des entreprises « normales », ils sont la seule « variable d’ajustement » en cas de mauvaise gestion des élus et de déficits d’exploitation avec à la clé la disparition d’emplois et les licenciements qui vont avec.

Dans les CE et au CCE de la SNCF, ce type de méthodes se multiplient :

  • Au Comité d’Etablissement Régional de Lyon où les procédures se multiplient : placardisations, harcèlement, fermetures de structures et, dernièrement, le licenciement d’une déléguée du Personnel de Sud Rail comme réponse à un déficit abyssal creusé par les élus (voir Capital sur M6 et aussi  Photo_160
  • Au CCE de la SNCF où, après la diffusion de l’émission « Pièces à Conviction » et l’aveu par les dirigeants eux-mêmes, de malversations  avérées pour plusieurs centaines de milliers d’euros, les seuls qui se retrouvent stigmatisés, menacés, sont les salariés qui ont dénoncé  ces pratiques et permis d’y mettre fin.
  • Au CER de Tours enfin, nouveau venu, où deux salariées victorieuses aux Prud’hommes pour faire respecter leurs droits de salariées se retrouvent menacées, accusées de tous les maux. Pour mieux les stigmatiser, les sommes que le CE doit leur payer sont prélevées sur le budget Activités Sociales pour mieux les accuser, par la voie, courageuse, de la rumeur, d’être responsables du déficit du Comité…
A chaque fois, la même rengaine

A chaque fois, campagnes de dénigrement, calomnies, mensonges, mesures discriminatoires, exclusions des syndicats sont mises en œuvre pour faire taire ou éliminer ceux que l’on considère comme les « gêneurs ».

Conjonctions et subordinations

Les similitudes dans ces agissements nous confortent dans la certitude qu’ils trouvent leur origine dans la « conjonction » des éléments suivants :

  • La faiblesse des organisations syndicales qui laissent se développer une « nomenklatura » de permanents qui pensent avant tout à... le rester et qui profitent de leur position pour placer les amis et la famille dans les structures d’économie sociale. Cela vaut pour tous les responsables syndicaux, y compris très très haut placés…
  • L’absence de transparence des financements des syndicats qui les "autorise" à « pomper » dans les structures « sociales » qu’ils dirigent par des moyens « légaux » (formation, cabinets divers) et d’autres beaucoup moins…
  • Le fait que les directions techniques des CE, appartiennent souvent à la même organisation que leur « patron/syndicaliste ». Certains profitent de cette « double casquette » pour assurer, d’abord, leur position et la pérennité de leur emploi. Cela les amène parfois à « éliminer » les salariés qui dérangent… leur plan de carrière.

Le blog « Milleuros » a permis de regrouper ces différents témoignages. Cela a débouché sur la création du Collectif REVES (Rassemblement Ethique et Valeurs de l’Economie Sociale).

Une démarche éthique et... militante

Comme son nom l’indique, la démarche de REVES est éthique : alerter sur les pratiques anormales, proposer des engagements clairs aux acteurs de l’Economie Sociale, venir en aide aux victimes.

Assez de silences assourdissants !

Le silence des différentes fédérations et confédérations syndicales sur ces dérives ne peut continuer plus longtemps. La similitude de comportement avec le MEDEF et l’affaire de l’UIMM est choquante.

Tous ces responsables doivent se prononcer : se taire, c’est cautionner avec le risque de se trouver tous mis dans le même sac et de discréditer les militants de base sincères et... désintéressés.

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