CONTRE FEUX
Pour les nouveaux lecteurs : texte initial
Le 3 juin 2010, la Fédération CGT des Cheminots organise à la Confédération à Montreuil une rencontre-débat intitulée « Bien-être au travail » et sous titrée « un droit pour les salariés, un devoir pour les employeurs ».
Par un spécialiste de la souffrance au travail
Pour annoncer cette manifestation, Perspectives Syndicales, le mensuel de l’UFCM-CGT s’est fendu d’un article dans le numéro d’avril 2010 avec une interview de l'animateur de cette journée. Ce spécialiste de la souffrance au travail, membre du Bureau Exécutif National (BEN) est adhérent du syndicat UFCM-CGT de Paris 12 dont il était le secrétaire général jusqu’à mi-2009.
Opportunisme
Cette rencontre, « opportuniste », est la conséquence de la « médiatisation des suicides au travail et les conséquences néfastes pour l’image des entreprises », comme le dit l’interviewé lui-même.
Prise en compte de la souffrance des cheminots...
Il s’agit donc, pour la Fédération CGT des Cheminots de montrer qu’elle se préoccupe de la « souffrance au travail » pour les cheminots, souci légitime s’il en est.
Cette « rencontre » a surtout pour objectif de gommer « les conséquences néfastes pour l’image de l’entreprise CGT Cheminots », mise en cause dans de nombreux cas de harcèlement dans les CE et au CCE de la SNCF qu’elle dirige.
... mais pas de celle des salariés des CE SNCF
La réunion du 3 juin est un contre-feu aux articles de presse qui se sont multipliés ces derniers mois mais aussi une action préventive pour tenter de prouver sa bonne foi dans le cadre des procédures en cours et à venir dans lesquelles la CGT risque d’être mise en cause…
Sacré cumulard !
A ce titre, le choix de l’animateur de cette journée du 3 juin 2010, n’est pas anodin. D’avril 2006 à fin 2007, il a cumulé les fonctions de secrétaire du syndicat de Paris 12 et de premier secrétaire adjoint du CE SNCF Clientèles. Cette dernière responsabilité le mettait en position d’employeur vis-à-vis des salariés du CE Clientèles.
Aux premières loges
Il se trouvait donc « aux première loges », comme employeur et comme syndicaliste, secrétaire du syndicat, lorsque deux salariés CGT du CE Clientèles ont subi les premières mesures du harcèlement dont ils sont toujours victimes aujourd’hui.
En support de cette réunion du 3 juin, les participants auront certainement à disposition les documents sur le harcèlement moral du site confédéral de la CGT comme cet article de Jean Claude Valette, psychologue du travail qui donne cette définition d’une situation du harcèlement moral.
"Le harcèlement moral procède à la fois :
- Du refus d’un salarié de se soumettre à la domination et à la servitude et qui, de ce fait, subit une atteinte à sa dignité, à sa condition professionnelle et à sa santé
- Du management harcelant opéré, sous le regard de tous et au mépris de la loi, par l’employeur ou son représentant
- De l’attitude des collègues qui, au mieux, se taisent ou, au pire, s’allient contre le harcelé dans une stratégie collective de défense par l’exclusion. C’est sa solitude qui déstabilise le harcelé, le fait douter de sa raison et finit par porter atteinte à son identité. Cette situation génère en premier lieu de la souffrance et peut aboutir à l’apparition de maladies."
Les participants de la rencontre débat du 3 octobre 2010 pourront étudier, en détail, le cas des salariés du CE SNCF Clientèles qui subissent au quotidien et point par point le harcèlement tel que défini ci-dessus…
Abandon de ses propres adhérents
L’animateur de la rencontre du 3 juin, leur expliquera comment et pourquoi des responsables de la CGT ont pu planifier de telles pratiques discriminatoires mais aussi ce qui a amené leur syndicat CGT (qu’il dirigeait) à leur refuser toute aide, en cautionnant systématiquement les pratiques de ces patrons voyous...